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En quittant Bercianos del Real Camino pour Mansilla de las Mulas. Naturellement et d’instinct, je ne suis pas matinale ! Logée au-dessus de mon partenaire, et grrr… pas d’échelle ! 4h15, saute du lit, me blesse un pied à je ne sais quoi. Au WC, 2 grandes traînées de sang me suivent. Tampon de papier WC. Incongru d’aller farfouiller dans mon sac ! J’attends un peu, nouvelle compresse de papier WC, grimpe dans mon lit, me rendors. Bernard me bouscule : hé, il est temps … 5h45 ! Un café lavasse, ½ tartine, 1 mini viennoiserie. Hop, départ 6h36 ! Aurélie nous accompagne ainsi qu’Hector, l’argentin encore boîteux hier. Sont radins avec les flèches jaunes ici … A chaque bifurcation, nos lampes parcimonieuses, cherchent LA balise. On finit par se poser les bonnes questions … Le soleil se lève devant nous au lieu de nous suivre ! Le topo ne nous apprend rien, la boussole dit ok ??? Hector, tout aussi perplexe, n’a pas le moindre support. Le demi-tour n’aboutit à rien, angoissant ! Déjà deux heures irrémédiablement perdues. Traversée, en diagonale, d’un champ labouré, dur-dur ! Pour rejoindre enfin le ténu rideau de platanes des pèlerins. Hector file, Bernard aussi, Aurélie a décroché, me voilà seule ! Monotone, le chemin s’incurve à gauche ou à droite, réduisant  l’ombre frêle des jeunes arbres selon les inclinaisons. Ces nouvelles plantations sont loin d’être protectrices ! 10h10 : dette calorique, quelques fruits, un peu d’eau ! Hector arrive derrière moi, s’enquiert de Bernard. Devant ! Il poursuit, je le retrouve au bord de l’eau, il me hèle, agite un dépliant, demande où est le prochain patelin. Brève inquiétude (Gsm) de Bernard qui m’attend … Jonction 6km avant destination. A Aurélie là depuis quelque temps, il dit que notre retard est dû à mon souci de pied ! Peut-être ...

Claude Debecker


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